Chantal Renaud

Publié le 27 mai 2010


« …j’avais besoin d’encore plus d’autonomie et d’initiative……  »

J’ai pendant 15 ans «  gravi les échelons …  » pour devenir acheteur confirmé en communication et publicité. J’ai eu l’occasion de gérer des marchés stratégiques, comme la publicité commerciale et institutionnelle du Groupe ou son changement de logo. Jusqu’à ce que germe en moi l’idée d’aller plus loin. Mon ancienne entreprise m’a fait bénéficier d’une formation à la création et m’a soutenue dans ma démarche de création.

  • Chantal et Alex RENAUD
  • Société : TORTUE CONCEPT
  • Activité : Prévention des accidents domestiques, prestation de sécurisation du logement
  • Date de création : 23 Novembre 2007
  • Forme juridique : SARL
  • Particularité : Lauréat National Talents 2008

Quelle est votre activité ?

Chantal Renaud: Tortue Concept est une entreprise spécialisée dans la prévention des accidents domestiques. Elle propose des services innovants et en particulier une prestation de sécurisation du logement. Cette prestation prend la forme d’un examen du domicile, pièce par pièce, pour identifier les sources de risque d’accident domestique. A partir de ce diagnostic, Tortue Concept dresse un rapport écrit détaillé et propose des solutions personnalisées pour sécuriser le logement. Cela peut être des aménagements, l’installation de matériels de prévention, que Tortue Concept peut fournir. Tortue Concept peut même piloter les petits travaux d’aménagement, offrant ainsi une prestation complète à ses clients, principalement des parents de jeunes enfants ou des personnes âgées. Forts de notre expérience de terrain, nous proposons également des animations, des expositions et des formations sur le thème de la prévention des accidents domestiques, à destination des collectivités locales, des comités d’entreprise ou des structures associatives. Nous portons un message clair : la sécurisation de l’environnement est un facteur clef pour lutter contre les accidents domestiques, qui font 12 000 morts par an en France. Au travers de nos prestations nous montrons comment s’y prendre pour lutter contre ce fléau et nous assistons tant les particuliers que les professionnels de la petite enfance pour que les logements deviennent plus sûrs.

Quel a été votre parcours jusqu’à la création
de votre entreprise ?

C.R. : Ma formation initiale, axée sur l’industrie de l’habillement, ne m’offrait pas les possibilités de progression et d’épanouissement que j’attendais. J’ai donc intégré le Groupe EDF, où j’ai pendant 15 ans «  gravi les échelons …  » pour devenir acheteur confirmé en communication et publicité. J’ai eu l’occasion de gérer des marchés stratégiques, comme la publicité commerciale et institutionnelle du Groupe ou son changement de logo. Jusqu’à ce que germe en moi l’idée d’aller plus loin.

Comment avez-vous eu l’idée de votre projet ?

C.R. : Le projet précis est né de ma difficulté, en tant que jeune parent, de sécuriser mon logement pour mes enfants. J’ai pris conscience qu’il est difficile d’identifier les risques, de savoir quel aménagement effectuer et de trouver les matériels adaptés. Une rapide enquête sur la situation dans d’autres pays et sur les conséquences des accidents domestiques en France m’ont convaincue qu’il y a un fort besoin et un réel marché dans ce domaine.

Pourquoi avoir voulu créer une entreprise ?

C.R. :Mon métier au sein d’EDF était passionnant, mais j’avais besoin d’encore plus d’autonomie et d’initiative. J’ai donc décidé avec mon associé de me fixer un nouveau cap et de fonder ma propre entreprise, de préférence dans un domaine «  d’utilité publique…  ».

Quelles difficultés rencontriez-vous dans votre démarche ?

C.R. : Le principal enjeu pour Tortue Concept est de fédérer les acteurs concernés dans la prévention des accidents domestiques. De très nombreuses institutions ont un intérêt objectif fort à s’impliquer dans notre action : songez que les accidents domestiques représentent 60% des accidents de la vie courante et que ces derniers coûtent 600€ par famille et par an, 10% des dépenses de santé ! Chaque année, ils touchent 11 millions de personne et ils tuent trois fois plus que les accidents de la route ! Les collectivités locales comprennent la nécessité d?actions de prévention dans ce domaine et nous sollicitent de plus en plus pour des expositions et des animations à destination du grand public. Elles prennent aussi conscience de la nécessité de renforcer la formation des professionnels de la petite enfance (personnel médico-social, assistantes maternelles) sur la prévention des accidents domestique, elles font de plus en plus appel à nos services. Nous sommes aussi en contact avec des assurances et des mutuelles pour qu’elles intègrent notre concept dans leur gamme d’offre aux particuliers. Les études montrent qu’un aménagement adéquat du logement réduit le risque d’accident de moitié, voire plus : il y a un intérêt économique évident à travailler ensemble sur le sujet !

Qu’est-ce qui vous a amené à recourir à l’ADIL ?

C.R. :Mon ancienne entreprise m’a fait bénéficier d’une formation à la création et m’a soutenue dans ma démarche de création. Elle m’a aidée à bénéficier des services de l’ADIL qui m’a beaucoup apporté, tant au plan de la formation que pour l’élaboration du business plan. J’y ai trouvé des professionnels compétents et motivés qui m’ont aidée à sauter le pas.

Quel parcours d’accompagnement avez vous suivi ?

C.R. :Dès la naissance de mon projet, j’ai contacté la cellule Essaimage de mon entreprise, EDF. J’ai conçu
mon business plan avec l’appui de l’ADIL boutiques, grâce à une aide financière d’EDF et j’ai bénéficié de la part de la cellule Essaimage d?un regard externe précieux pour affiner le projet avant de le présenter largement à l’extérieur.

Qu’est ce que cet accompagnement vous a apporté ?

C.R. :Cet accompagnement m’a donné les compétences de base sur les domaines que je ne maîtrisais pas, notamment en droit, Marketing [?].

Dans quel domaine en particulier, l’ADIL vous a le plus aidé ?

C.R. :C’est dans l’élaboration du business plan que l’ADIL m’a le plus aidée. D’une part parce qu’il faut respecter un certain formalisme et que l’ADIL le maîtrise bien. D’autre part parce que l’ADIL est un label pour les investisseurs et les banques, un gage de sérieux.

Pensez-vous qu’il est essentiel d’être accompagné ?

C.R. :Je pense qu’il est essentiel d’être accompagné pour créer une entreprise si l’on n’a pas déjà l’expérience nécessaire. Quelles que soient les compétences que l’on peut avoir dans son métier d’origine, il y a de nombreux domaines qu’on n’a généralement pas eu l’occasion d’aborder. L’accompagnement fait gagner beaucoup de temps. Et le temps, quand on est créateur, c’est une denrée précieuse.

A partir de quand avez-vous eu le sentiment d’être un entrepreneur ? (1er contact, 1er paiement, dépôt du dossier ?)

C.R. :Je pense qu’on devient créateur progressivement. Il y a des dizaines d’étapes, dont aucune n’est décisive. C?est au bout de quelques mois, quand on regarde le chemin parcouru, que l’on se rend compte de tout ce qu’on a réalisé et de la manière dont on a évolué.

Votre entreprise est créée depuis novembre 2007. Avez-vous ou pensez vous garder des contacts avec l’ADIL ?

C.R. :Je garderai des contacts avec l’ADIL. Même après quelques années d’activité, on a encore besoin de conseils. Et puis, quand Tortue Concept aura grandi, peut-être pourrais-je moi aussi aider de jeunes créateurs à réussir.

Si vous deviez donner un conseil à un créateur d’entreprise, ce serait quoi ?

C.R. :Je lui conseillerais avant tout d’être tenace. La création et le développement d’une entreprise constituent un parcours d’obstacle, de longue haleine, qui comporte de nombreuses étapes. Il faut croire en son projet et savoir être convaincant. Mais le créateur peut être certain qu’en retour il vivra une expérience extraordinaire.


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